A quelques kilomtres de chez moi, dans le Vexin,
comme une sensation d'abandon, dans des lieux autrefois vivants.
Fermes ou usines en ruines où le temps semble suspendu
est portant à l'oeuvre, dans son écoulement immuable
vers l'oubli.
vivement la nuit
Si ce blog présente quelques uns de mes travaux d'artiste, il est surtout destiné à rassembler pèle-mèle des images
du quotidien, des références aux artistes qui m'inspirent, des rencontres...
Un peu comme un grand tiroir vituel où je rangerais des bribes du monde, pour avoir le plaisir, de temps en temps,
de m'y replonger et de m'étonner de retrouver des images oubliées, des sensations...
On oublie parfois si vite !
Pour les faire partager, aussi, aux quelques visiteurs qui peuvent parfois s'y égarer...
A quelques kilomtres de chez moi, dans le Vexin,
comme une sensation d'abandon, dans des lieux autrefois vivants.
Fermes ou usines en ruines où le temps semble suspendu
est portant à l'oeuvre, dans son écoulement immuable
vers l'oubli.
Sur le chemin du retour, petite halte dans la Creuse.
Très beaux paysages vallonnés d'une campagne authentique,
qui n'échappe cependant pas à l'intrusion des géantes
qui alimentent notre boulimie d'énergie.
J'ai fait les choses un peu dans le désordre.
Avant l'arrivée en Gironde, il y avait le voyage,
avec une halte chez ma très chère amie Catherine (bises à toi !)
et puis la traversée de paysages aux couleurs éclatantes
sous un ciel lourd de nuages ...
Le bien-être des vacances, comme les traces dans le sable, s'estompe déjà.
Nuits trop courtes, boulot, manque d'énérgie...
Heureusement, la chaleur, qui déplait à certains, me ravit.
Sur la plage,
on peut faire des châteaux de sable.
Dans la forêt,
on peut s'amuser avec les morceaux d'écorce et les pommes de pin...
Aux abords de la plage, la dune, avec ses pins, sa végétation colorée et odorante...
Délaissant le bord de l'eau, nous avons décidé de faire un petit tour
dans les villages du Médoc.
Vignes et châteaux à profusion, vins à déguster, jolies petites routes...
Saint-Julien, nous a donné l'occasion d'une promenade champêtre,
dans la forte chaleur de ce jour-là, sous une magnifique allée de platanes
menant vers le fleuve.
En goûtant le plaisir de la liberté du corps à la plage,
je n'ai pas pu résiste à la beauté de certaines postures,
qui évoquent les odalisques (même quand il s'agit d'un homme !)
et les belles allongées de l'histoire de l'art.
Pas de voyeurisme de ma part, malgré les photos volées,
mais une émotion esthétique,
un éblouissement mèlé d'une sorte de tendresse.
Les corps moins parfaits eux aussi étaient empreints d'une beauté,
d'une humanité sans artifice, d'une aisance à se mouvoir
dans cet espace de la plage où règnent en harmonie les quatre éléments.
Aucune agressivité, aucun stress, aucun jugement...
Comme un retour à l'innocence du bon sauvage de Rousseau...
A moins que ce soit moi qui rêve ?
Peu importe, ça fait du bien à prendre une parenthèse comme celle-là !
Tout au bout de la pointe, l'estuaire de la Gironde voit les eaux vertes du fleuve
rencontrer le bleu intense de l'océan.
De l'autre côté, Royan, que l'on peut rejoindre par un bac,
comme un autre monde, moins sauvage.
De la presqu'île on se sent comme coupé du continent,
à l'écart de l'agitation, de l'emprise de des règles qui balisent notre quotidien.
J'aime cette sensation de retrait, de plus en plus.
Signe de l'âge ? Sans doute..
Au loin, au milieu de l'estuaire, présence vigilante et mystérieuse
du phare de Cordouan.